Fujifilm a récemment annoncé le développement de la GFX Eterna, une caméra moyen format utilisant sa monture GFX. Reprenant le capteur 44×33 de 102 Mpx équipant ses derniers hybrides, cette caméra pour cinéaste ou documentaristes devrait être lancée au cours de l’année 2025. Elle sera accompagnée pour l’occasion d’un zoom motorisé Fujinon 32-90mm.
Le cinéma, le débouché logique ?
Au cours de ces dernières années, Fujifilm a démocratisé le moyen format grâce à ses appareils photo hybrides. Plus efficaces et surtout bien plus abordables que les autres boîtiers du même type, ils ont su s’imposer auprès des photographes (très) exigeants.
Entre autres évolutions majeures, on a pu noter l’apparition d’un vrai volet vidéo à visée « professionnelle », avec des boîtiers modernes capables de filmer jusqu’en 8K RAW ou encore d’enregistrer directement sur SSD.
Presque logiquement, Fujifilm annonce le développement d’une « vraie » caméra utilisant la monture GFX, nommée Éternel. Cette caméra – dont le nom fait référence au film couleur conçu pour le cinéma – nous est encore bien mystérieuse. Il faut dire que son lancement n’interviendra que l’année prochaine. Mais grâce aux quelques visuels mis en avant par Fuji, on profite cependant d’un aperçu de son ergonomie et de son encombrement.
Un design classique pour le cinéma
La CFX Eterna semble reprendre un design assez classique pour des caméras de cinéma. On observe un boîtier globalement cubique et bien fourni en boutons divers et variés. On dispose également d’une connectique complète avec des prises USB-C, HDMI, RJ45, SDI, Lemo 2, etc.
On peut aussi noter la présence de deux écrans de contrôles, de chaque côté de la machine. La GFX Eterna ressemble ainsi à une Sony Venise ou encore un V-Raptor ROUGE [X].
Capteur moyen format 102 Mpx et 8K RAW ?
On ignore par ailleurs les capacités d’enregistrement de la GFX Eterna, mais on peut légitimement penser qu’elle reprenne les mêmes formats vidéo que le Fujifilm GFX 100 II, étant donné qu’elle conserve le même capteur 44×33 CMOS II HS de 102 Mpx. Un capteur bien plus rapide que par le passé, mais qui n’échappe pas non plus au phénomène de volet roulant, notamment en vidéo. Il faut espérer que Fujifilm ait trouvé une solution pour corriger un peu mieux le problème.
Si la 8K « classique » devrait être de la partie, on peut croire que, ce coup-ci, l’enregistrement en 8K RAW puisse être possible directement en interne. De même, les différentes grilles d’aération présentes sur la caméra laissent envisager que l’Eterna dispose d’un système de ventilation actif. On imagine aussi que la Fujifilm GFX Eterna pourrait être dotée de fonctions spécifiquement pensées pour la vidéo, comme un filtre ND en interne.
Pour accompagner cette caméra, Fujifilm commercialisera courant 2025 un zoom motorisé Fujinon 32-90 mm (équivalent 25-71 mm en 24×36), ainsi qu’un adaptateur pour monter des optiques en monture PL sur la caméra.
Prix et disponibilité de la Fujifilm GFX Eterna
Nous ignorons, pour le moment, la date exacte de commercialisation de la Fujifilm GFX Eterna, de même que son prix de lancement. Pour rappel, le boîtier le plus haut de gamme de la firme, le GFX 100 II, est affiché au tarif de 7999 €.
On notera cependant que la Sony Burano, capable de filmer en 8K et qui reprend aussi des fonctions issues du monde des appareils photo, est proposée à… 30 000 € ! Un tarif quatre fois plus élevé que le plus cher des boîtiers Sony, l’A1 II. On verra bien si Fujifilm suit la même logique.
Notre premier avis sur la Fujifilm GFX Eterna
L’arrivée de Fujifilm sur le marché des caméras de « cinéma » est l’aboutissement logique d’une stratégie toujours plus tournée vers la vidéo. La firme japonaise aurait pu développer (et c’est peut-être le cas) une caméra Super35 en se basant sur ses boîtiers à capteur APS-C, mais elle préfère s’orienter sur le moyen format, gage de qualité supérieure.
Ce format 44×33 est cependant moins courant que le classique 35 mm. Par ailleurs, le capteur de l’Eterna demeure bien plus petit que celui d’une caméra 65 mm que l’on peut retrouver chez Arri, RED ou encore BlackMagic. Il nous tarde de voir comment Fujifilm va se frayer un chemin au milieu d’une concurrence très bien installée.